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Au VIIIe siècle, les conquérants arabes ont introduit dans le sud de l’Europe des traditions artistiques d’influence orientale. De l’Espagne musulmane et surtout d’Andalousie, les Almoravides, trois siècles plus tard, partiront pour le Maroc avec, dans leur bagage, l’art hispano-mauresque. L'essentiel de toute cette richesse marocaine réside dans la complémentarité de ces arts décoratifs et, notamment, à l’intérieur des palais royaux où chaque corps de métier a sublimé son art. Répondant toujours à une hiérarchie pratiquement immuable, la luxuriance du décor s’en va grandissant du sol au plafond dans un foisonnement ornemental presque exubérant, le regard se pose inlassablement sur des motifs géométriques ou floraux qui semblent se multiplier à l’infini… Entre le bois sculpté ou peint, le plâtre ciselé ou les zelliges, ces derniers sont peut-être la forme d’art la plus représentative de la décoration marocaine. Leur origine est aussi vieille que celle des mosaïstes qui parcouraient autrefois le monde. Probablement inspirée de la mosaïque romaine puis byzantine, la technique du zellige arriva avec les Maures en Andalousie, il y a plus de 10 siècles et traversa ensuite le détroit de Gibraltar pour arriver à Fès. D'abord utilisé avec des nuances de blanc et de brun, le zellige se développe au XIVe siècle sous la dynastie des Mérinides avec l'emploi du bleu, du vert et du jaune. Le rouge ne sera adopté qu'à partir du XVIIe siècle… Au Maroc, les maîtres artisans (les "Maâlmins") magnifient le plâtre, ils le sculptent, le cisèlent, le mettent en scène et cela devient un chef d’œuvre : le gebs. Recouvrant généralement la partie haute des murs, au-dessus des zelliges, il est aussi employé pour la décoration d’arcades ou de plafonds.